La Vierge donne le Rosaire
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La Vierge donne le Rosaire

DiocèseTourisme et loisirs

Publié le 14 mai 2020

Mois de mai, mois de Marie !

Le 2 avril dernier, la Pastorale du tourisme avait prévu une journée de rencontre et de formation à Bénévent-l’abbaye. Un méchant virus nous a confinés, chacun chez soi.

L’église de Bénévent contient, en particulier, ce tableau représentant la Vierge remettant le rosaire à Saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne. Pour être franc, on ne sait pas grand-chose sur l’origine de ce tableau, dont le thème est traditionnel.

Répéter les paroles de l’ange saluant la Vierge (« je vous salue, Marie… ») et la bénédiction d’Elisabeth (« tu es bénie entre toutes les femmes… ») est une pratique, sans doute, très ancienne. N’importe quel chrétien peut faire siennes ces paroles. Il sera même heureux de les répéter, car elles annoncent une grande joie : la venue du Sauveur.

Au long des jours, les moines chantent les 150 psaumes de la Bible. Pourquoi les simples fidèles et même les prêtres ne diraient-ils pas 150 Ave Maria ? Ce sera le Psautier de Marie.

Mais que vient faire saint Dominique dans cette longue histoire du rosaire, une histoire qui commence donc bien avant lui ? Dominique était parti pour prêcher la bonne doctrine aux Albigeois. Malgré ses jeûnes, ses prières, sa pauvreté évangélique, rien n’y faisait. C’est alors qu’en 1214, la Vierge lui apparut : « Si tu veux gagner à Dieu ces coeurs endurcis, prêche mon psautier ! » L’Ave Maria attendrira les coeurs, comme la pluie rend la terre disponible pour accueillir la semence.

L’ordre dominicain fut, dès lors, particulièrement dévoué au rosaire. Catherine de Sienne était tertiaire dominicaine. Elle qui a tant prié pour les malheurs de l’Église en son temps est, depuis 1970, « docteur de l’Eglise », alors que saint Dominique ne l’est pas.

C’est au 15ème siècle que la récitation du rosaire prit la forme que nous lui connaissons aujourd’hui. Deux dominicains ont joué un rôle majeur à cet égard : le frère Alain de la Roche, qui fonda les confréries du rosaire, et le pape saint Pie V. Resté dominicain dans l’âme, il garda sa tunique blanche. Et c’est pourquoi, aujourd’hui et pour longtemps, les papes porteront une soutane blanche.

Monseigneur Jacques PERRIER