Comment avez-vous reçu l’appel qui vous a été fait de réfléchir au diaconat ?

Voici quelques témoignages de diacres

« L’appel de l’Église, appel venant de l’extérieur, est venu résonner avec quelque chose que je ressentais déjà en moi et dont je ne savais pas trop quoi faire … 

En effet avec le recul, je me rappelle bien sentir un appel intérieur, mais je n’avais jamais vu ou entendu dans mon paysage un engagement, un ministère, une vocation, qui venait répondre à cette voix intérieure. Les engagements en Église sur ma paroisse et sur le doyenné me faisaient toucher du doigt quelque chose mais sans qu’en eux mêmes ils ne soient ressentis comme une vocation personnelle.

C’est le Père Jean-Bernard PAULIAT, qui le premier a soulevé cette question, alors même que je ne savais pas ce qu’était un diacre et que je ne pouvais en avoir « envie ». Je n’y ai d’ailleurs pas immédiatement réfléchi. Fort heureusement, nous sommes entrés en discernement, avec mon épouse Marie-Sabrina, pour découvrir, avec d’autres appelés, le diaconat tel qu’il a été voulu à sa remise en place, tel qu’il se vit aujourd’hui et tel qu’il est aussi appelé à évoluer.

Pour discerner en couple et personnellement, en prenant en compte nos filles, il nous a fallu veiller à nous sentir sincèrement libres dans nos choix. Nous sommes partis du principe qu’un chemin proposé n’est pas toujours un chemin emprunté jusqu’à son terme, parfois il nous amène seulement vers un autre chemin, celui que le Seigneur a préparé pour notre accomplissement. Aussi nous avons gardé en tête l’idée qu’entrer en formation était un cadeau et que nous, comme l’Église au travers de tous les membres qui nous ont accompagnés et de notre Évêque, avions tous à être prudents dans notre discernement : rester à l’écoute de l’appel, le voir se préciser, accepter qu’il persiste ou qu’il soit autre (ou bien pas pour tout de suite)…vous connaissez la suite. « 

Nicolas et Marie-Sabrina Béney

 Ce fut pour moi, d’abord, un appel intérieur, une certitude profonde et irrésistible que Dieu m’attendait dans le diaconat. 

En août 1989 je suis sur le chemin de Compostelle pour rejoindre les JMJ avec le pape Jean-Paul II. J’ai 16 ans et je reçois durant la messe l’appel intérieur à suivre le Christ et particulièrement dans la simplicité du diaconat. Je suis envahi d’une joie intense, disponible à me laisser saisir, à m’abandonner à cet Amour. J’ai la conviction que je dois attendre et laisser les évènements de la vie agir, venir me chercher, par un appel de l’Eglise. Car pour moi l’appel ne sera vraiment signe que s’il me vient du « dehors » par un autre que moi-même. 

Je pressens que je dois patiemment me laisser porter. Je rentre alors dans une longue période d’approfondissement de l’appel intérieur, par ma quête spirituelle et le service de ceux qui se trouvent en précarité : la vie spirituelle doit toujours se concrétiser, s’enraciner dans la vie quotidienne.

Les années passent, je rencontre ma future épouse, Marie. Je partage avec elle cet appel de Dieu qui, un jour, pourrait devenir l’appel de l’Église. Cet élément fait partie de notre discernement de couple lors de notre cheminement vers le mariage en 2003. Puis nous avons trois enfants. 

En 2014 un paroissien suggère à notre curé qu’il pourrait me proposer pour candidater au diaconat. Il en parle à Mgr Kalist qui m’interpelle pour entrer en discernement avec le diocèse… Trente ans après avoir reçu l’appel intérieur du diaconat puis avoir été appelé par l’Eglise, je suis ordonné diacre le 9 juin 2019. »

Jean-Vincent et Marie Troncard

« L’appel de l’Église, appel venant de l’extérieur, est venu résonner avec quelque chose que je ressentais déjà en moi et dont je ne savais pas trop quoi faire … 

En effet avec le recul, je me rappelle bien sentir un appel intérieur, mais je n’avais jamais vu ou entendu dans mon paysage un engagement, un ministère, une vocation, qui venait répondre à cette voix intérieure. Les engagements en Église sur ma paroisse et sur le doyenné me faisaient toucher du doigt quelque chose mais sans qu’en eux mêmes ils ne soient ressentis comme une vocation personnelle.

C’est le Père Jean-Bernard PAULIAT, qui le premier a soulevé cette question, alors même que je ne savais pas ce qu’était un diacre et que je ne pouvais en avoir « envie ». Je n’y ai d’ailleurs pas immédiatement réfléchi. Fort heureusement, nous sommes entrés en discernement, avec mon épouse Marie-Sabrina, pour découvrir, avec d’autres appelés, le diaconat tel qu’il a été voulu à sa remise en place, tel qu’il se vit aujourd’hui et tel qu’il est aussi appelé à évoluer.

Pour discerner en couple et personnellement, en prenant en compte nos filles, il nous a fallu veiller à nous sentir sincèrement libres dans nos choix. Nous sommes partis du principe qu’un chemin proposé n’est pas toujours un chemin emprunté jusqu’à son terme, parfois il nous amène seulement vers un autre chemin, celui que le Seigneur a préparé pour notre accomplissement. Aussi nous avons gardé en tête l’idée qu’entrer en formation était un cadeau et que nous, comme l’Église au travers de tous les membres qui nous ont accompagnés et de notre Évêque, avions tous à être prudents dans notre discernement : rester à l’écoute de l’appel, le voir se préciser, accepter qu’il persiste ou qu’il soit autre (ou bien pas pour tout de suite)…vous connaissez la suite. « 

Nicolas et Marie-Sabrina Béney

« Ce fut pour moi, d’abord, un appel intérieur, une certitude profonde et irrésistible que Dieu m’attendait dans le diaconat. 

En août 1989 je suis sur le chemin de Compostelle pour rejoindre les JMJ avec le pape Jean-Paul II. J’ai 16 ans et je reçois durant la messe l’appel intérieur à suivre le Christ et particulièrement dans la simplicité du diaconat. Je suis envahi d’une joie intense, disponible à me laisser saisir, à m’abandonner à cet Amour. J’ai la conviction que je dois attendre et laisser les évènements de la vie agir, venir me chercher, par un appel de l’Eglise. Car pour moi l’appel ne sera vraiment signe que s’il me vient du « dehors » par un autre que moi-même. 

Je pressens que je dois patiemment me laisser porter. Je rentre alors dans une longue période d’approfondissement de l’appel intérieur, par ma quête spirituelle et le service de ceux qui se trouvent en précarité : la vie spirituelle doit toujours se concrétiser, s’enraciner dans la vie quotidienne.

Les années passent, je rencontre ma future épouse, Marie. Je partage avec elle cet appel de Dieu qui, un jour, pourrait devenir l’appel de l’Église. Cet élément fait partie de notre discernement de couple lors de notre cheminement vers le mariage en 2003. Puis nous avons trois enfants. 

En 2014 un paroissien suggère à notre curé qu’il pourrait me proposer pour candidater au diaconat. Il en parle à Mgr Kalist qui m’interpelle pour entrer en discernement avec le diocèse… Trente ans après avoir reçu l’appel intérieur du diaconat puis avoir été appelé par l’Eglise, je suis ordonné diacre le 9 juin 2019. »

Jean-Vincent et Marie Troncard

Alors que j’étais encore étudiant, j’ai eu la joie de participer à l’ordination diaconale d’un séminariste de notre diocèse. Au cours de l’homélie, monseigneur Soulier avait affirmé que, « si notre Eglise a besoin de prêtres, elle a aussi besoin de diacres. » Depuis, cette conviction ne m’a plus quitté et je l’ai accueillie pour moi-même. Je décidai alors de la laisser mûrir, au cours de ma dernière année d’études et des premières années de ma vie de professeur de mathématiques.  

Il y a eu bien sûr l’ordinaire de la vie professionnelle, de la paroisse, des relations familiales et amicales. Je souhaiterais également pointer plusieurs lieux qui, au cours de ces années, ont particulièrement accompagné et nourri cette démarche : des retraites ignatiennes, des séjours réguliers à l’abbaye de Ligugé, la conférence saint Vincent de Paul, l’hospitalité limousine et marchoise, quelques cours en auditeur libre dans une faculté de théologie. 

De retour en Limousin, c’était alors le moment de reprendre contact avec le responsable du diaconat permanent, à qui j’avais confié l’appel reçu quelques années auparavant. Une année de discernement, quatre années de formation, pour enraciner davantage la démarche et accueillir l’appel de l’Église

Pascal Rouffignac