L’eau

Non classée

Publié le 17 avril 2020

“Allez boire à la source et vous y laver”. Voilà ce que la Vierge Marie a demandé à Bernadette Soubirous, le 25 février 1858.

Cette invitation est adressée à chacun de nous. L’eau de Lourdes n’est pas de l’eau bénite. C’est une eau banale. Elle n’a aucune vertu thermale ou propriété spécifique. Elle est totalement indépendante du cours du Gave de Pau. La popularité de l’eau de Lourdes est née des miracles, des guérisons inexpliquées. Les personnes guéries se sont soit appliquées, soit ont ingéré l’eau de la source.

Dans la foi catholique, à travers les éléments naturels et les sacrements, c’est toujours Dieu qui guérit, par l’intercession de la Vierge Marie et la prière des chrétiens. Cette eau est donc un signe, pas un fétiche. Bernadette Soubirous a dit elle-même : “On prend l’eau comme un médicament… Il faut avoir la foi, il faut prier : cette eau n’aurait pas de vertu sans la foi !”. L’eau de Lourdes est le signe d’une autre eau : celle du baptême.

Une citation de la Bible, pour méditer :

“Qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; l’eau que je lui donnerai deviendra en lui, source d’eau jaillissant en vie éternelle.” Évangile selon saint Jean (chapitre 4, 14)

La source jaillissant au fond de la Grotte est un rappel du sacrement du Baptême. Elle nous invite à faire mémoire de notre propre Baptême. Jésus, au début de sa mission, s’est fait baptiser par Jean dans les eaux du Jourdain. Il a suivi la démarche de tous ceux qui se reconnaissaient pécheurs et par conséquent il s’est reconnu notre frère dans l’humanité. Dieu lui-même lui a rendu témoignage :

« Tu es mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis tout mon amour » (Mc 1,11).

Cette même parole est adressée à chacune et chacun d’entre nous : « Tu es mon enfant bien-aimé, en toi j’ai mis tout mon amour ». Faire mémoire du Baptême c’est accueillir ce même message de façon personnelle, comme Bernadette : Dieu m’aime comme je suis. J’ai du prix à ses yeux et je compte pour lui. Je suis son enfant et il me fait confiance, malgré mes limites et mes infidélités.

« Voyez comme il est grand, l’amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu- et nous le sommes » (1Jn 3,1).

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