La genèse
À l’origine, une famille a découvert la joie de l’évangélisation en suivant pendant deux mois des missionnaires dans l’Himalaya et le Tamil Nadu, en Inde. Au retour, elle a voulu poursuivre la mission mais cette fois-ci en restant en France et pour accompagner des curés de paroisses rurales. Des amis ont accepté de les rejoindre dans cette aventure pour découvrir la belle paroisse du père Jean-Pierre Barrière dans la Creuse. Cette semaine les a tous beaucoup nourris et remplis de joie puis confirmés dans cette intuition initiale. Famissio est alors née. Le père Jean-Pierre en devenait l’aumônier. Monseigneur Bozo acceptait de suivre cette initiative.
Qui sommes-nous ?
Nous sommes des familles missionnaires venues de toute la France,
accompagnées de prêtres, de séminaristes, de religieuses, de grands-parents et célibataires.
Que faisons-nous ?
Nous nous mettons au service de paroisses pour mener avec elles une mission. Nous arrivons à plusieurs groupes de missionnaires pour accompagner différentes paroisses d’un même diocèse.
Préparation
La mission se prépare un an en avance avec un noyau de paroissiens et un groupe de missionnaires qui se retrouvent régulièrement par visioconférences.
Main dans la main, ils élaborent alors le programme de la mission, préparent ensemble ses différents temps et créent des liens fraternels entre eux.
Où allons-nous ?
Dans le diocèse vers lequel Monseigneur Bozo, évêque de Limoges nous envoie en mission, en accord avec le diocèse local.
À combien arrivons-nous ?
Nous arrivons entre 30 à 40 disciples missionnaires autour du curé de la paroisse qui nous accueille.
Missionnaires à partir de quel âge ?
A tout âge ! Les enfants ont une grâce particulière pour ouvrir et toucher les coeurs. Ils nous évangélisent !!
« Aujourd’hui, ce n’est pas seulement par-delà les océans qu’il faut propager la bonne parole, mais aussi dans nos villes et villages. Comme nous avons besoin de grands missionnaires ! Mais qui peut réveiller l’ardeur d’une chrétienté endormie ? Les grands missionnaires que nous désirons tant je crois que ce sont les enfants. Car évangéliser ce n’est pas asséner une vérité comme une évidence, mais la présenter en tremblant comme un mystère… Je me souviens de ce monsieur très courtois avec qui nous discutions depuis un bon quart d’heure déjà de la foi sans parvenir à toucher sa pensée rationnelle. Alors qu’il n’avait encore prononcé aucune parole, le petit Henri interrompt soudainement notre discussion « de grands » pour proposer à cet homme de prier pour lui : cette simple parole l’a bouleversé, et il lui a demandé avec le plus grand sérieux de prier pour son âme ! Ou d’Athanase qui avait ému une aïeule aux larmes après l’avoir bénie d’une croix sur le front alors qu’elle venait de refuser tout échange. Donner la chance aux personnes qui ne connaissent pas Dieu de recevoir des enfants un sourire, une parole d’encouragement, une prière, c’est leur offrir le Christ. Alors chers parents, guidez vos enfants vers la mission ! Ils mèneront beaucoup d’âmes vers le Père… «
Pierre-Alexandre Ludwig
«Les enfants sont transparents, ils ne calculent pas. À un monsieur qui expliquait ne pas croire, Raphaël, âgé de 12 ans, n’a cessé de répéter, inquiet : “Mais vous savez quand même que Dieu vous aime?»
Une mission paroissiale
Temps de prière
Évangélisation
Veillées
Bénédiction des cimetières
Journée diocésaine
Journée intergénérationnelle
La mission nous presse !
Père Jean-Pierre Barrière
L’APPEL DU CHRIST ET LA VOCATION À L’ÉVANGÉLISATION
« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi c’est moi qui vous ai choisi et établis »
Depuis le jour de notre baptême nous sommes devenus enfants bien-aimés du Père, frères et sœurs de Jésus Christ. Nous avons reçu la grâce d’être et de devenir, jour après jour, des autres Christ: « Alter Christus ».
Nous ne pouvons que remercier nos parents de nous avoir donné ce Trésor inestimable qu’est le sacrement de baptême.
Par ce sacrement nous participons à la dignité même du Christ: celle de Prêtre, Prophète et Roi. C’est l’onction du Saint Chrême qui nous invite à vivre cette mission dans toute notre vie: personnelle, familiale, scolaire, professionnelle…
Nous savons que Seul le Christ est Prêtre, Prophète et Roi. Il est la tête et nous sommes son Corps.
Si la Tête participe à cette mission alors tout le corps doit en faire autant. Quelle belle mission pour chaque baptisé !
Mais regardons d’un peu plus près ce que cela signifie:
Je suis Prêtre
Seul Jésus est le « grand prêtre par Excellence » (He 4, 14) comme nous le dit l’auteur de la Lettre aux Hébreux. Mais par notre baptême nous rendons vivant le sacerdoce du Christ pour celles et ceux qui nous entourent. Jésus offre au Père toute prière. Nous participons à cette offrande par notre sacerdoce baptismal.
Je suis Prophète
Le prophète est, étymologiquement, le « porte-parole » de Dieu. Comme je participe à cette dignité, je suis, moi aussi, un prophète, un homme ou une femme jeune ou moins jeune qui dit, annonce et vit la Parole. Nous sommes des prophètes de bonheur et non de malheur. Nous annonçons la Bonne nouvelle, « toujours nouvelle » à nos frères et soeurs en humanité.
Nous leur annonçons que cette Parole est vivante et agissante dans notre vie quotidienne.
Nous ne pouvons pas garder ce trésor pour nous. Notre mission est de l’annoncer. Pour cela il nous faut être en intimité avec Jésus. Si nous sommes reliés à Lui, alors nous pourrons dire ce qui nous fait vivre, ce qui nous donne une colonne vertébrale solide que rien ni personne ne pourra nous enlever.
Je suis Roi
Attention à cette fonction car être roi pour un baptisé, qui a revêtu le Christ, c’est être au service. « Qui es-tu Roi d’humilité, roi sans palais, roi sans armée… ».
La fonction royale des baptisés consiste à mettre en oeuvre le commandement ou le sacrement du frère comme Jésus a pu le faire lors du lavement des pieds (Jn 13, 1-15)
Il y a tant de façons d’être au service de ses frères et soeurs que nous sommes invités à regarder autour de nous et discerner ce que nous devons faire. Soyons inventifs, créatifs dans le service du frère.
L’appel du Christ nous presse.
Il nous envoie en mission tout en sachant que c’est lui qui nous précède.
Notre vocation est de témoigner de la vie même du Christ. Nous sommes ses yeux, nous sommes ses oreilles, nous sommes ses mains.
Rendons grâce à Dieu de nous avoir choisi comme ses témoins.
Pape François
1- ALLER AUX PÉRIPHÉRIES
« Église en sortie” n’est pas une expression à la mode de mon invention. Elle est un commandement du Christ, qui, dans l’Évangile de Marc, demande aux siens d’aller à travers le monde et de prêcher la bonne parole (…). Soit l’Église est en sortie, soit elle n’est pas l’Église. Soit elle est annonce, soit elle n’est pas l’Église. Si l’Église ne sort pas, elle se corrompt, se dénature. »
2- SE LAISSER SURPRENDRE
« La mission n’est pas un projet d’entreprise bien rodé. Ce n’est même pas un spectacle organisé pour compter le nombre de personnes y prenant part grâce à notre propagande. L’Esprit saint agit comme il le veut, quand il le veut et où il le veut. »
3- SE METTRE À L’ÉCOUTE
« La mystérieuse fécondité de la missionne ne tient pas à nos intentions, à nos méthodes, à nos élans et à nos initiatives, mais elle est liée à ce vertige : le vertige que l’on éprouve en présence des paroles de Jésus. »
4- TÉMOIGNER ET NON PAS DÉCLARER
« Dans l’expérience commune, on n’est pas frappé si l’on rencontre quelqu’un qui circule en martelant ce qu’est le christianisme. (…) Dans l’expérience commune, il arrive le plus souvent d’être marqué par la rencontre avec une personne ou une réalité humaine qui surprennent par des gestes et des mots révélant la foi dans le Christ. »
5- FAIRE L’ÉLOGE DE LA TENDRESSE DE DIEU
« Annoncer l’Évangile à haute voix ne consiste pas à assiéger les autres à l’aide de discours apologétiques, à hurler rageusement à l’adresse des autres la vérité de la Révélation. Il n’est pas plus utile de lancer à la tête des autres des vérités et des formules doctrinales comme si elles étaient des pierres. Quand cela se produit, c’est le signe que les paroles chrétiennes elles-mêmes sont passées à travers un alambic et se sont transformées en idéologie. »
6- LA MISSION EST UN CONTACT HUMAIN
« La mission est un contact humain, elle est le témoignage d’hommes et de femmes qui disent à leurs compagnons de voyage : “Je connais Jésus, je voudrais te le faire connaître”. »
7- HABITER LE TEMPS
« Pour suivre Jésus et annoncer l’Évangile, (…), il faut aussi “se poser”, demeurer dans les lieux et les situations où le Seigneur nous conduit. Sinon la mission peut devenir un prétexte pour faire du tourisme spirituel déguisé en apostolat, ou un exutoire à sa propre inquiétude.” Et le Pape de renchérir : “Il ne s’agit pas de faire de l’animation missionnaire comme s’il s’agissait d’un métier, mais de vivre avec les autres, de les suivre pas à pas, de demander à les accompagner en apprenant à cheminer à leur rythme. »
Que puis-je faire en tant que jeune pour mon église ? Réponse du pape François :
« Chers jeunes, je veux de la pagaille dans les diocèses ! Je veux que vous alliez à l’extérieur ! Je veux que l’Église sorte dans les rues ! Je veux que nous nous gardions de tout ce qui est mondanité, installation, de tout confort, de tout cléricalisme, de toute fermeture sur nous-mêmes. Les paroisses, les écoles, les institutions, sont appelés à sortir ! S’ils ne sortent pas, ils deviennent une ONG et l’Église ne peut pas être une ONG.
Que les évêques et les curés me pardonnent, si ensuite quelqu’un met la pagaille, mais c’est un conseil… merci pour ce que vous pouvez faire. N’oubliez pas, mettez la pagaille ! «
Pape François