Un avent sous le signe de la première crèche
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Un avent sous le signe de la première crèche

Catéchèse

Publié le 6 décembre 2023

Un avent sous le signe de la première crèche


800 ans après que St François eu le souhait de reconstituer la naissance de Jésus à Grecchio, la contemplation de la crèche nous aidera à entrer dans le mystère de l’incarnation. Les santons et méditations des moniales de l’abbaye bénédictine de Jouarre nous accompagneront ainsi tout au long des 4 semaines du temps de l’Avent (année B) et du temps de Noël , pour cheminer à l’écoute de la Parole de Dieu, avec l’éclairage de la lettre du Pape François Admirabile signum.

Le Pape François nous redit avec force comment le signe de la crèche participe à l’annonce du mystère de l’incarnation, à l’évangélisation, à la transmission de la foi.
«1. Le merveilleux signe de la crèche, si chère au peuple chrétien, suscite toujours stupeur et émerveillement. Représenter l’événement de la naissance de Jésus, équivaut à annoncer le mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu avec simplicité et joie. La crèche, en effet, est comme un Évangile vivant, qui découle des pages de la Sainte Écriture. En contemplant la scène de Noël, nous sommes invités à nous mettre spirituellement en chemin, attirés par l’humilité de Celui qui s’est fait homme pour rencontrer chaque homme. Et, nous découvrons qu’Il nous aime jusqu’au point de s’unir à nous, pour que nous aussi nous puissions nous unir à Lui. »

3. Saint François, par la simplicité de ce signe, a réalisé une grande œuvre d’évangélisation. Son enseignement a pénétré le cœur des chrétiens et reste jusqu’à nos jours une manière authentique de proposer de nouveau la beauté de notre foi avec simplicité. (…) Faire une crèche dans nos maisons nous aide à revivre l’histoire vécue à Bethléem. Bien sûr, les Évangiles restent toujours la source qui nous permet de connaître et de méditer sur cet Événement, cependant la représentation de ce dernier par la crèche nous aide à imaginer les scènes, stimule notre affection et nous invite à nous sentir impliqués dans l’histoire du salut, contemporains de l’événement qui est vivant et actuel dans les contextes historiques et culturels les plus variés.

10. (…) Chers frères et sœurs, la crèche fait partie du processus doux et exigeant de la transmission de la foi. Dès l’enfance et ensuite à chaque âge de la vie, elle nous apprend à contempler Jésus, à ressentir l’amour de Dieu pour nous, à vivre et à croire que Dieu est avec nous et que nous sommes avec lui, tous fils et frères grâce à cet Enfant qui est Fils de Dieu et de la Vierge Marie ; et à éprouver en cela le bonheur. À l’école de saint François, ouvrons notre cœur à cette grâce simple et laissons surgir de l’émerveillement une humble prière : notre « merci » à Dieu qui a voulu tout partager avec nous afin de ne jamais nous laisser seuls.» (Admirabile Signum)

Méditer avec les textes de la  liturgie du 1er dimanche de l’Avent – Année B

Lecture de l’Évangile selon Saint Marc 13, 33-37 :

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. C’est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

Méditation de Jouarre :

L’ Avent commence… et nous sommes appelés à la veille, à la vigilance, guettant et annonçant – tel le coq – les signes du jour qui se lève.
Être « guetteur de l’aube », c’est percevoir les premières lueurs même si la nuit, voire surtout si la nuit semble encore profonde.
Être « guetteur de l’aube », c’est ouvrir tout son être, ses yeux, ses oreilles,…
C’est ainsi que St Benoît en vient à encourager les disciples du Christ : « Écoute, tends l’oreille de ton cœur. Qui que tu sois, ton Dieu t’appelle : « Veux-tu la vie, la vraie ? »

méditer la parole avec l’abbaye de Jouarre

Admirabile Signum §2 :

Les Sources franciscaines racontent en détail ce qui s’est passé à Greccio. Quinze jours avant Noël, François appela un homme du lieu, nommé Jean, et le supplia de l’aider à réaliser un vœu : « Je voudrais représenter l’Enfant né à Bethléem, et voir avec les yeux du corps, les souffrances dans lesquelles il s’est trouvé par manque du nécessaire pour un nouveau-né, lorsqu’il était couché dans un berceau sur la paille entre le bœuf et l’âne »[1]. Dès qu’il l’eut écouté, l’ami fidèle alla immédiatement préparer, à l’endroit indiqué, tout le nécessaire selon la volonté du Saint. Le 25 décembre, de nombreux frères de divers endroits vinrent à Greccio accompagnés d’hommes et de femmes provenant des fermes de la région, apportant fleurs et torches pour illuminer cette sainte nuit. Quand François arriva, il trouva la mangeoire avec la paille, le bœuf et l’âne.