Dieu nous tient dans ses bras…
Changer de paroisse

Dieu nous tient dans ses bras…

Paroisse Saint Aurélien

Publié le 21 juin 2021

Voir le monde autrement, c’était déjà l’un des effets recherchés par Jésus quand il utilisait les paraboles pour parler de l’agir de Dieu chez les hommes. C’est aussi ce que veulent nous dire les miracles pu les signes de Jésus. Rappelons-nous les noces de Cana.

Avec saint Paul, nous croyons et nous espérons qu’un monde ancien, celui de la haine et de la peur, a commencé de s’en aller pour laisser la place à un monde nouveau, celui du règne de la justice, de l’amour et de la paix.

Dans l’évangile de Marc, une première expression nous invite à changer notre regard sur le monde et sur les hommes.

Après avoir longuement enseigné la foule, Jésus lance cette invitation à ses disciples : “Passons sur l’autre rive”.

Passer sur l’autre rive, c’est partir à l’aventure, c’est oser prendre un risque pour aller plus loin. C’est quitter ses habitudes et ses routines pour aller vers un nouveau rivage que l’on ne connait pas.

Passer sur l’autre rive, c’est se mettre en marche comme Abraham, comme Moïse, comme Elie… comme tous ces prophètes qui ont marqué l’histoire du peuple de Dieu.

Passer sur l’autre rive, c’est faire confiance à l’autre même dans l’épreuve, alors qu’il semble silencieux, endormi. C’est une question de foi pour que la Bonne Nouvelle soit annoncée partout, ici et maintenant.

Passer sur l’autre rive, c’est accepter de traverser les tempêtes de la vie.

C’est bien l’expérience que vivent les disciples.

Quand Jésus les invite à traverser le lac, de nuit, ils n’hésitent pas. Mais voilà qu’au milieu du lac des vents violents se lèvent, les vagues viennent secouer les barques, l’eau commence à remplir les frêles embarcations. C’est l’affolement chez les disciples et Jésus, lui, dort tranquillement, il est comme absent et silencieux.

La question des disciples est brutale : “Nous sommes perdus, cela ne te fait rien ?” C’est bien un appel au secours mais aussi un reproche qui est souvent aussi le notre : “Pourquoi Dieu semble nous abandonner ?”

Avons-nous peur du silence de Dieu ?

Croire nous entraîne à espérer contre toute espérance. Au coeur de nos incertitudes et de nos échecs, nous sommes toujours inviter à la confiance.

Jésus enfin se lève comme grandi et nouveau, debout face à la fureur des flot comme au matin de Pâques quand il sortira du tombeau. Jésus le Christ, c’est la vie dressée contre le déferlement des forces de la mort.

“Mais qui donc est-il pour que même le vent et la mer lui obéissent ?” se demandent les disciples.

La réponse est si simple qu’elle étonnera toujours. Elle tient en un seul mot : cet homm est l’Amour. L’amour vainqueur de toutes les tempêtes, celles de la guerre et de la barbarie, celles de la faim et de la misère, celles de la maladie et de la souffrance… Tempêtes qui secouent la barque de chaque homme et de chaque femme mais aussi la barque du monde entier…

Appelé à devenir, en Jésus Christ, des créatures nouvelles, orientée vers la vérité de l’amour, c’est à nous les baptisés de redire aux hommes et aux femmes de notre temps, qu’au coeur de nos détresse, Dieu est toujours là.

Un poète brésilien, Adhémar de Borros, nous le redit avec force dans ce petit texte que vous con naissez sûrement…

“A la fin de sa vie, un homme regarda en arrière et vit que, tout le long du chemin, il y avait quatre empreintes de pas sur le sable, les siennes et celles de Dieu.

Mais, dans les moments difficiles, il n’y en avait plus que deux !

Très surpris et même peiné, il dit à Dieu : ‘Je vois que c’est justement dans les moments difficiles que tu m’as laissé seul…’

‘Mais non lui répondit Dieu, dans les moments difficiles, il y avait seulement les traces de mes pas à moi, parce qu’alors… je te portais dans mes bras !

Soyons sûr qu’au coeur des tempêtes de nos vies, Dieu est présent et nous tient dans ses bras !

P. Michel LATERAS