Paroisse Saint Aurélien
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L’église de La Meyze est défiée à Saint Michel. La fête patronale est le dernier dimanche de septembre. L’eucharistie est célébrée dans cette église le 2ème samedi de chaque mois.

Compilation d’un petit fascicule écrit par H Bouby vers 1980, compilant lui-même le dictionnaire historique et géographique de la Haute-Vienne d’André Leclerc et de textes de Paul Pauliat

église de la Meyze (photo paroisse St Aurélien)

La grande force de la Meyze fut d’être le siège d’un archiprêtré, qui pendant environ sept siècles, domina les cures de Ladignac, de Nexon, de Lastours, de Rilhac, de Bussière, de La Roche-L’Abeille, de Royère, de Saint-Priest-Ligoure et de Saint-Maurice-les-Brousses. Cet archiprêtré dura jusqu’au concordat de 1801.

Depuis 1528, la cure a pour patron Saint-Michel archange, et les curés comme les archiprêtres sont nommés par l’évêque de Limoges. 

L’église bâtie au 11ème siècle, comme l’attestent les bases des murs, a été en fait reconstruite et modifiée. Sa nef comporte quatre travées et le chœur en a deux. Une cloche fondue au 14ème siècle, porte écrite en latin la mention suivante : « Saint-Michel priez pour nous ». La dernière modification est la construction de l’actuel clocher, en 1958.  

En 1796, le presbytère, le jardin et les dépendances furent vendus comme bien nationaux. A cette époque, on compte à La Meyze 120 communiants et environ 1700 habitants.
Avant la Révolution, existait une chapelle dédiée à la Sainte Vierge et appelée « Notre Dame du Pont ». A son retour d’Espagne ou il avait émigré pendant la révolution, le curé Maud retrouva la statue égarée, et la fit placer dans une niche au pied d’un grand rocher. En 1884 on construisit un oratoire, que l’on nomma « Notre Dame du Rocher », et quelques années plus tard on éleva une chapelle au sommet du rocher. Notre Dame du Rocher y est toujours vénérée de nos jours.

En 1816, se produisit à La Meyze un incident, qui sur le plan local eut un énorme retentissement. L’évêque de Limoges se rendant à Saint-Yrieix, pour prendre part à une cérémonie religieuse, se cassa une jambe en traversant le village, où il avait été convié par le curé : de sorte qu’il dut résider deux mois au presbytère, et donner sa bénédiction à nombre de croyants, secrètement ravis d’approcher son éminence.

Description de l’église en 1835 par son curé, Mr Audebert (extrait des mémoires de l’abbé Audebert, curé de la Meyze de 1835 à 1848)

choeur de l’église de La Meyze (photo paroisse St Aurélien)

L’église était dans une grande détresse. Son toit était misérable, et l’eau depuis quelques années y avait commis des dégradations ainsi que sur les voûtes. L’intérieur de l’église manquait d’ornements. Le grand autel n’avait que deux chandeliers en bois vermoulu. Un tableau au dessus du tabernacle représentait le crucifiement, et à coté du Christ, deux statues de Saint Jean et de la sainte Vierge excitaient la pitié, tant la peinture et le dessin était défectueux. Les autels de la Vierge et de Saint Roch, quoique réparés, étaient en mauvais état, recouverts de quelques nappes usées.

La sacristie n’était pas mieux pourvue. Le calice était pour ainsi dire hors de service et il fallait de suite le faire argenter et dorer, ce qui coûta bien de la peine .Les linges étaient totalement ou à peu près à leur fin. Les ornements étaient encore passables pour l’époque et la localité. Je n’ai trouvé qu’un missel neuf, l’autre était disparu à la mort du desservant. Les parents, sans attention, l’avaient donné avec d’autres papiers dont ils ne connaissaient pas la nécessité ni l’importance au buraliste du bourg. Il y avait un petit coffret de cuivre émaillé renfermant, soit disant, des reliques de Saint Pierre et de Saint Paul, mais il n’y avait ni sceau épiscopal ni papier authentique.

Les flambeaux de la confrérie du Saint Sacrement, car il en existe une depuis longtemps, étaient comme finis, et quand aux registres des actes et autres papiers de l’évêché, il n’en restaient que deux ou trois qui étaient passés inaperçus. L’église, d’après sa construction en croix paraît dater du 13ème siècle.

article rédigé par Marc PENICAUT