Paroisse Saint Aurélien
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L’église du Chalard vous envoûte dès que vous y pénétrez. Ceci est dû en grande partie à l’absence de la nef qui donne un volume inattendu à cet espace raccourci et à l’atmosphère de recueillement qu’elle inspire. 

L’église est du plus pur style roman. Construite par saint Geoffroy entre 1080 et 1100, elle offre dans le chœur et le transept une série de chapiteaux remarquables en granit, tant « imagés » que « végétaux ». L’architecture du chœur, très particulière, permet par un savant décalage d’angle d’en voir chaque chapiteau sans changer de place. On retrouvera cette caractéristique dans l’église Nexon, sans doute conçue par le même maître d’œuvre. Le sol est formé de nombreuses pierres tombales dont certaines sont antérieures à la construction de l’église. La plus remarquable est celle de Gouffier de Lastours qui demanda à être enterré au plus près de saint Geoffroy.

On accède à une petite chapelle située en contrebas par un escalier assez raide de plus d’une dizaine de marche, percé au XVI° siècle, contre le tombeau de saint Geoffroy. Elle possède un autel très rustique fabriqué avec une tombe trouvée sur place par saint Geoffroy. Elle est décorée de fresques datant de la fin du XV° siècle.

A droite, en entrant dans l’église, on découvre une très belle cuve, d’origine gallo-romaine, en serpentine, reconvertie en fonts baptismaux. L’autel principal lui aussi en serpentine, a été hélas fendu lors du pillage des guerres de Religion. Ce serait aussi une récupération d’un monument antérieur à l’église. Deux petites statuettes polychromes du XVII° siècle représentant la vierge et saint Anne sont scellées dans le mur de chœur de chaque côté du tabernacle du XVII° siècle. Et une superbe vierge de miséricorde en calcaire polychrome est placée sur l’autel de la chapelle du transept sud.

Contre le mur du transept sud, sur l’emplacement du tombeau de saint-Geoffroy, un meuble monumental de 35 panneaux de chêne sculptés, de style gothique flamboyant aurait été installé là plus tardivement. A l’intérieur, au-dessus du tombeau, la vie du saint a été illustrée par des fresques qui dateraient du XVI° siècle

Et dans une niche sécurisée on a déposé la châsse de saint-Geoffroy avec ses plaques en émaux champlevés du début du XIII° siècle. 

Allez voir notre église, allez y prier, même si on n’y célébre la messe qu’aux grandes fêtes, Notre-Dame-du-Chalard garde toujours dans ses murs une mystérieuses présence divine.

Dominique ROUSSEAU